Dans EMPEROR-Reduced, étude réalisée en insuffisance cardiaque à fraction d’éjection réduite (ICFER), avec ou sans diabète, l’empagliflozine réduisait le risque de décès cardiovasculaire et d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque (IC) et ralentissait le déclin de fonction rénale.

Nous avons exploré l’effet de l’empagliflozine sur les critères de jugement cardiovasculaires et rénaux, en fonction du niveau d’atteinte rénale.

Au total, 3730 patients ont été randomisés, parmi lesquels 1978 (53 %) présentaient une maladie rénale chronique (MRC) (DFGe<60mL/min/1,73m² ou RACU>300mg/g). Les critères de jugement clés étaient :

– un critère composite constitué du décès cardiovasculaire et de d’hospitalisation pour IC ;

– le nombre total d’hospitalisations pour IC ;

– la pente du DFGe ; cette dernière était étayée par un critère de jugement rénal composite prédéfini (déclin important et durable du DFGe, dialyse chronique ou greffe). Le suivi médian était de 16 mois.

Les patients avec IRC ont présenté un taux plus élevé d’événements CV et rénaux. L’empagliflozine a réduit le risque de décès cardiovasculaire et d’hospitalisation pour IC de 25 % (p<0,001), le nombre total d’hospitalisations pour IC de 30 % (p<0,001) et le critère de jugement rénal de 50 % (p<0,01). Ces réductions étaient observées chez les patients atteints ou non de MRC (Fig. 1), notamment chez les patients ayant un DFGe compris entre 20 et 30mL/min/1,73m². L’empagliflozine a ralenti significativement la perte annuelle de DFGe et a été bien tolérée quel que soit le niveau initial de fonction rénale.

Chez les patients avec ICFER, l’empagliflozine réduit les événements graves liés à l’IC et les événements rénaux, et ralenti le déclin de la fonction rénale indépendamment de la présence ou de l’absence de MRC.